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Bien des mères se questionnent sur l’âge auquel conduire leur fille chez le gynécologue. En réalité, il n’y a pas d’âge défini pour une première consultation gynécologique. On consulte un gynécologue en cas de symptôme (vulvaire, pelvien, mammaire) à tout âge, en cas de problème pubertaire (puberté précoce ou retardée), en cas de trouble du cycle (règles douloureuses, hémorragiques, trop fréquentes ou très espacées), en cas de besoin contraceptif, ou simplement si on ressent le besoin de poser des questions à un spécialiste dont on sait qu’il ne jugera pas, qu’il sera tenu au secret médical et qu’il aura des réponses issues des connaissances scientifiques actualisées.

Chez la petite fille, le motif le plus fréquent est la vulvite qui se manifeste par des démangeaisons. Une fois l’enfant mise en confiance, en présence de sa maman (ou de son papa), un examen de la vulve, rapide et sans douleur puisqu’il n’est que visuel, permet d’attester le diagnostic. Le problème est le plus souvent résolutif par correction des mesures d’hygiène.

Les anomalies pubertaires sont plus rares. Une poussée de croissance associée à un développement des seins, si elle survient avant 8ans, doit faire évoquer une puberté précoce, et consulter dans les 6mois. A l’inverse, l’absence de règles au-delà de 15ans doit interpeler. En plus de l’examen clinique qui atteste des signes pubertaires, des examens radiologiques, échographiques ou biologiques sont souvent nécessaires. Il faut penser à bien apporter le carnet de santé de l’enfant ou de la jeune fille en cas de consultation pour motif pubertaire. Les règles de prescription de certains traitements nécessitent parfois une orientation vers des centres hospitaliers habilités auxquels nous vous réfèrerons.

Le motif le plus courant dans la pratique de la gynécologie de l’adolescente est la problématique des règles. Douloureuses au point d’impacter la vie scolaire voire sociale, elles justifient d’explorations par imagerie afin d’éliminer une pathologie sous-jacente comme l’endométriose. Hémorragiques, elles exposent au risque d’anémie et peuvent révéler des anomalies de la coagulation parfois familiales dont il est important de faire le diagnostic avant d’autres circonstances plus à risques (opérations chirurgicales, accouchement). Des règles trop rares ou trop rapprochées témoignent d’anomalies de l’ovulation et méritent d’être explorées au-delà des 2 premières années suivant l’apparition des règles, même si la problématique de la fertilité n’est généralement pas, à l’adolescence, un sujet de préoccupation imminente. L’examen gynécologique est rarement informatif dans ces situations mais des analyses sanguines complémentaires sont souvent nécessaires; la prise en charge relève souvent de traitements de nature hormonale.

La demande de contraception est l’autre motif le plus fréquent dans le domaine de la gynécologie de l’adolescente. La consultation vise alors à proposer des dépistages d’infections sexuellement transmissibles, à pister des contre-indications médicales à certaines contraceptions, et à définir, avec la jeune fille, le moyen contraceptif le plus approprié. L’examen gynécologique n’est jamais réalisé lors de cette première consultation ; par la suite, il est proposé mais n’est pas indispensable avant l’âge de 25ans s’il n’y a pas de problème gynécologique associé à la demande de contraception.

Enfin, le recours au gynécologue peut survenir en cas de questionnement sur tout motif ayant trait à la santé génitale, sexuelle ou non, ou pour rechercher une réassurance sur sa « normalité » à un âge où le corps en transformation est parfois source d’inquiétude chez une jeune fille devenant femme.

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